Théâtre
*** Création ***
Presse

Et les lumières furent !
extraits de textes de :
Diderot, Rousseau, Voltaire, d'Holbach

 

Par : Mychael Parys et Jérémie Vanhoof

Adaptation : Jérémie Vanhoof
Scénographie :
Nathalie Rouschop

Redécouvrons l’esprit des Lumières à travers leurs célèbres représentants : Diderot, Rousseau, Voltaire par des textes issus d’écrits divers (romans, contes, essais, correspondances…) retraçant les luttes d’une époque contre : censure, dogmatisme, idéalisme classique, organisation sociale, bref pour la liberté. Deux comédiens interprètent ces morceaux choisis, l’un incarne les Lumières, l’autre l’esprit naïf ou classique selon les cas proposant de succulents dialogues préfigurant le monde contemporain.

Jeudi 19, vendredi 20, samedi 21,
Mercredi 25, vendredi 27, samedi 28 janvier 2006 à 20h30


Scolaires :
Du lundi 16 janvier au vendredi 3 février 2006
P.A.F. : 5 €

Tout public :
P.A.F. : 12 € - étudiant : 8 €- Article 27 : 1,25 €

Théâtre
*** Coup de coeur
du Festival d'Avignon 2005 ***
Presse


Pénisphère
de Guy J'espère
Gj' Production
Création 2005 au Théâtre de l'Amphoux - Avignon


Par :
Alain Tholl de l'Enclos,
Richard Clément,

et Christine Flore
Mise en scène : Nadi Malengreaux
Costumes : Marie-Joseph Bouvier de France
Lumières : Pierre Stern
Musique : Dominique Collin
Photographe : Destabul
www.alaintholldelenclos.be

 

Il est connu.
On le voit partout.
L'homme en fait sa fierté.
Les médias ne cessent d'en abuser.
Il s'expose, il s'impose.
Il est destructeur, humiliant.
Discret ou inexistant.
Il est curieux.
Explorateur sans cesse à l'affût.
Il est parfois drôle ou cynique.
Il est partout...
?
Humour, rire, vérité, réalité.
Emotion, sensibilité, sincérité, gravité.
L'essentiel... La vie ...







Regard philosophique
et psychologique de Pénisphère
... "Ne pas parler de sexualité c'est ne pas parler de soi " (Michel Conte)

C'est dans un monde incroyablement complexe que cette oeuvre théâtrale nous propulse en parlant du sexe masculin et de la manière de concevoir l'usage de la " chose " vue d'un oeil essentiellement mâle.A travers une succession de petites nouvelles, abordant un sujet qui de nos jours est encore assez voire trop tabou, l'accent est mis sur un thème chargé de malentendus et d'espoirs entre l'homme et la femme : la compréhension de ce que vit l'autre sexe quand il parle de sexe et la communication secuelle. la différence entre homme et femme réside dans le mode de penser l'amour et dans la tentative éprouvante de trouver un langage plus ou moins commun, sachant bien que le plus souvent, ce qui manque, ce sont les mots et les paroles pour exprimer librement les émotions retenues de part et d'autre.
Des mots pour dire ce qui ne se dit jamais et de petites scènes de vie sexuelle vécues tous les jours, voilà ce que nous allons découvrir et vivre dans " Pénisphère " : le langage des désirs, des peurs, des fantasmes, des sentiments, des sens et du non-sens, du corps, du choix sexuel, du plaisir et de la jouissance, des dangers dans les formes déviantes et in fine, de spiritualité dans l'amour.
" Pénisphère " tente d'évoquer et d'explorer, par des réflexions, des textes et des chants, tantôt poétiques tantôt dramatiques, ouvrant et éclairant ainsi chez le spectateur un champ obscur en osant nommer le plus intime de nos souffrances, de nos élans et de nos émerveillements, et par là, de nous réunifier et d'augmenter notre présence à nous mêmes et à l'autre.

Du jeudi 2 au samedi 4 février 2006

Scolaires :
P.A.F. : 5 €

Tout public :

P.A.F. : 12 € - étudiant : 8 €- Article 27 : 1,25 €

 

Théâtre poétique
*** Création ***
Presse

Les Princesses errantes
Récital de poésies symbolistes

Avec
Isabelle BALDACCHINO - Jamila DRISSI - Vanessa RENSON

Mise en scène de :
Eric Serkhine
Scénographie :
Nanou Dekoker et Valery Manderlier
Photographie : Nanou Dekoker
Costumes et affiche :
Eria Syrd'Haria
Co-production
avec l'asbl LATO SENSU


Une immersion dans l’univers symboliste,
une aventure poétique à la rencontre des artistes qui, anonymes ou mondialement connus, ont donné au monde de l’art de la fin du XIXème Siècle un regain de liberté, de rêve et souvent un parfum de scandale.
De Baudelaire (le précurseur) à Verhaeren, de la secrète Marie Nizet à Maeterlinck le prix Nobel, retrouvez la force de ce mouvement qui a fécondé toutes les disciplines et engendré des œuvres qui continuent de nous fasciner.

Par l’interprétation de textes d’auteurs variés, issus pour plus de la moitié d’une Belgique encore jeune où les poètes « flamands » écrivaient souvent en français; les trois comédiennes nous livrent des vers où amour, mort, beautés diaphanes et nature mythique se côtoient comme dans un songe.

Les jeudi 9, vendredi 10 et samedi 11 février 2005 à 20h30

Tout public :
P.A.F. : 12 € - étudiant : 8 €- Article 27 : 1,25 €




Théâtre musical et poétique
Création
Presse

La Traversée Amoureuse
Spectacle de St Valentin


Textes d'André Beem, auteur belge
Adaptation textes et réalisation :
Patrice Fincoeur
Avec : Isabelle Beirens, François Kah et Nicolas Salvatori


Deux personnages homme et femme, danseurs-comédiens; mettant en relief et en évidence leurs aptitudes corporelles et sculpturales tout en présentant la beauté des mots de l'Amour au travers d'un travail stimulant la possibilité vocale.

La force des textes poétiques sur le thème de l'Amour comme des images-tableaux vivants qui parleraient, soutenues par une chorégraphie de mouvements lents et parfois saccadés, stimulant la sensualité et la rencontre pour une véritable Traversée Amoureuse.

Un spectacle théâtral présentant le raffinement sensuel dans un esthétisme de l'instant porté par la force et la profondeur des textes originaux.
Une performance transcendée par la peinture corporelle et la pureté des images.


Le mardi 14 février 2006


Repas-spectacle de St Valentin : 45 E (bnc)

Les mercredi 15, jeudi 16, vendredi 17, samedi 18 février à 20h30

Conte
*** Création ***
Presse


Pierre et Camille
d'Alfred de Musset

Avec Benoit Strulus et Bénédicte Fromont
Au piano : Claire Deniau

Ces jeunes comédiens toujours au conservatoire royal de Bruxelles vous proposent une lecture théâtralisée de ce conte de Musset qui nous narre le destin tragique de la famille des Arcis.
Après s’être retiré du service et de la vie mondaine en 1760, le Chevalier des Arcis s’installe dans sa maison de campagne et, pour rompre sa solitude, épouse, sans considération de rang, la fille d’un de ses voisins négociant.
Ils mènent une vie pleine d’amour et le bonheur est à son comble jusqu’au moment où l’épouse du Chevalier donne naissance à Camille, une petite fille sourde et muette.
Le père qui nourrissait de grands espoirs liés à la venue de cet enfant est complètement abattu. Le handicap dont souffre la jeunette est, à cette époque, synonyme d’exclusion totale et les préjugés qui tiennent ces enfants pour des êtres incapables poussent le père à se désintéresser de sa progéniture et de celle qui l’a mise au monde.
Madame des Arcis est quant à elle attentive et aimante envers sa fille mais, suite à un accident lors du passage d’un gué, elle décède en sauvant l’enfant de la noyade.
Après cet événement, Camille est recueillie par son oncle qui lui voue une tendresse particulière et tous les deux partent à Paris pour entamer une nouvelle existence.
L’auteur nous raconte alors comment une rencontre à l’opéra et un amour silencieux bouleverseront la vie de cette jeune fille, l’ouvriront au monde et lui permettront finalement de renouer les liens avec son père.
Au travers de ce conte, Musset, dans un style sensible et nuancé, nous offre une leçon de tolérance et d’espoir. Le regard qu’il porte sur la différence reste d’une extrême modernité et nous pousse à nous interroger, sans discours culpabilisant, sur notre acceptation de la différence

Les jeudi 23, vendredi 24 et samedi 25 février 2006 à 20h30

Tout public :

P.A.F. : 12 € - étudiant : 8 €- Article 27 : 1,25 €

Théâtre
*** Reprise ***
Presse

C'est pas facile la vie à 2 !...
d'Enea Davia

Avec : Enea Davia
Mise en scène : Léonce Wapelhorst

La nature humaine... Pourquoi ces animaux dotés d'intelligence, passent-ils leur temps à se déchirer ? Qu'est-ce que l'amour ? Rime-t-il nécessairement avec toujours ? Voici la question posée...
Depuis la nuit des temps, les auteurs penchés sur ce thème ont été productifs. Dans cette promenade littéraire du Moyen-Age à nos jours agrémentée de chansons, le ton général est humoristique voire grinçant de temps à autre mais les textes graves, tendres ou poétiques nous permettent d'apprécier les diverses facettes du jeu d'acteur d'Enea.


Tout public :
Les jeudi 9, vendredi 10, samedi 11,
Les jeudi 16, vendredi 17, samedi 18 mars 2006 à 20h30
P.A.F. : 12 € - étudiant : 8 €- Article 27 : 1,25 €

Théâtre
*** Création ***


J'irai cracher sur vos tombes

D'après l'oeuvre de Boris Vian sous le pseudonyme de Vernon Sullivan


Adaptation de : Marc Gooris,
Par Joanna Bertrand, Audrey Lebastard et Marc Gooris
Co-production avec Le Grenier-Théâtre de Verdun
et la Compagnie de la Grande Ourse

... " Le frère de Lee Anderson a été lynché. Personne n'a été inquiété. Mais Anderson, 1 m 80 de muscles entraînés, beau blond aux yeux bleus, chéri de ces dames, médite une vengeance méthodique. Petites provinciales, méfiez-vous, le diable n'est pas toujours noir, il est parfois nègre..."

Ce roman sulfureux est un cri de haine lancé contre une société qui a ravalé des êtres au rang d'animaux, une dénonciation du racisme, du conformisme et du prêt-à-penser, un coup de poing dans la littérature française, et ... une énorme supercherie signée avec talent.

Personnalité délirante, tardivement portée aux yeux du grand public, l'auteur de L'Herbe rouge, L'Arrache-coeur, L'Ecume des jours est un grand esprit acéré, une plume refusant toute trace de réalisme au profit d'un déluge de mots placés sous le signe de la révolte et de la liberté.


www.cinemaniacs.be  

Spectacle, théâtre, Opéra...
- Rubrique Animée par Roger Simons -
J'irai cracher sur vos tombes

Un roman sulfureux de Boris Vian qui a fait scandale lors de sa parution en 1947, adapté aujourd’hui pour la scène par Marc Gooris qui en propose la vision au « Théâtre Littéraire de la Clarencière » , magnifique petit théâtre en sous-sol du numéro 20 de la rue du Belvédère à Ixelles (derrière la place Flagey) dirigé et animé par Fabienne Govaerts.
Marc Gooris : Lorsqu’il a été question entre le Théâtre de la Clarencière, le Grenier Théâtre de Verdun et la Compagnie de la Grande Ourse d’imaginer un spectacle autour de Boris Vian, je me suis trouvé face à un problème de taille : la quantité d’oeuvres de l’écrivain et sa diversité.
Après avoir beaucoup tourné autour, l’idée de « J’irai cracher sur vos tombes » s’est imposée.
La trame de l’histoire a une logique implacable et son développement bénéficie d’une construction dramaturgique sans faille.
"J'irai cracher sur vos tombes" , un cri de haine , une dénonciation du racisme, du conformisme et du prêt-à-penser , un coup de poing dans la littératrure française. Une pièce âpre, violente, furieuse mise en scène par Marc Gooris qui interprète le rôle de Lee Anderson.
Fabienne Govaerts : Vous savez, tenter de cerner l’oeuvre de Boris Vian, et plus particulièrement ce roman qui fut interdit en 1950 et pour lequel Boris Vian fut condamné à 100 000 francs d’amendes pour outrages aux mœurs par la voie du livre, est une entreprise qui tient de la gageure. Je trouve que Marc Gooris a parfaitement réussi son adaptation.
Je partage totalement le propos de Fabienne Govaerts. Ce travail d’adaptation est d’une belle facture.
Lee Anderson arrive dans une petite ville des Etats-Unis pour y travailler comme libraire. C’est un emploi qu’il a obtenu par un ami de son frère Torn, et c’est tout à fait par hasard qu’il débarque à Buckton.
Par petites touches, nous allons apprendre que ce Lee Anderson a une particularité : il est de race noire, même si sa peau est aussi blanche qu’elle peut l’être.
Le jeune frère de Lee a osé briser un tabou : il a fréquenté une jeune fille blanche, crime impardonnable dans une petite ville du sud à la fin des années 40. La sanction populaire, c’est-à-dire blanche, ne s’est pas fait attendre : le jeune homme a été assassiné par le frère et le père de la jeune fille . Et Lee Anderson a juré de se venger…
"... Mon frère, en sa qualité d'instituteur à l'école noire, avait protesté publiquement et il s'était fait rouer de coups de lendemain. Il m’attendait dans la maison, seul dans la pièce. Son large dos tout courbé et sa tête dans ses mains me firent mal, je sentais le sang de la colère, mon bon sang noir, déferler dans mes veines et chanter à mes oreilles. Il se leva et me prit par les épaules. Sa bouche était tuméfiée et il parlait avec peine. Comme j’allais lui taper sur le dos pour tâcher de le consoler, il arrêta mon geste "...
Cette histoire se présente comme un polar des années 40/50 .Un suspense jusqu’au bout de la pièce, véritable tragédie.
Marc Gooris : J’ai tâché, pour l’adaptation, de respecter scrupuleusement la suite des évènements, en respectant aussi les dialogues du roman, en enlevant les descriptions inutiles à l’image théâtrale, et en concentrant l’action entre les trois protagonistes principaux : Lee Anderson ( le chasseur), Lou et Jean Asquith (le gibier). Les autres personnages et les ambiances sont évoquées via une voix off et une bande son.

"... Elle m’écoutait comme un prédicateur et j'en rajoutais; je lui dis que je pensais que ses parents n'accepteraient pas notre mariage car elle n’avait pas vingt ans. Elle répondit que ses parents m'aimeraient sûrement et me trouveraient du travail plus intéressant à Haïti ou dans une de leurs plantations. Je reprendrais, pour l'instant, mon travail, et elle viendrait me voir dans la semaine; puis, on s'arrangerait pour filer dans le sud et passer quelques jours dans un endroit quelconque où personne ne nous gênerait, on reviendrait mariés et le tour serait joué "...
Je vous conseille vivement de vous rendre à La Clarencière pour y découvrir cette œuvre quelque peu étrange, « monstrueuse » et passionnante à la fois.
Marc Gooris a donc repris, mot à mot, le texte de Boris Vian Les quelques coupures auxquelles il a procédé, donnent plus de vie à l’histoire vécue par Lee et les deux jeunes femmes , Lou et Jean.
Il y a des scènes à la limite du supportable dans la pièce, d’une violence intense; d’autres qui touchent à la sexualité brutale , mais Marc Gooris a gommé tout ce qui aurait pu paraître vulgaire.
Il a aussi tiré le maximum des possibilités scénographiques dans cet espace limité de la scène du théâtre.
Il a reconstitué avec talent le climat des années 40/50 tel qu’on pouvait le percevoir dans les années 40/50, que ce soit dans le cinéma français ou américain.
Il a remarquablement établi le personnage de Lee tel que Boris Vian l’avait conçu et calqué physiquement la silhouette d’Humphrey Bogart.
Il a choisi des musiques de jazz (entre autres Miles Davis et sa fabuleuse trompette) qui relient les différentes séquences.

Marc Gooris : Boris Vian adorait le jazz Il en jouait du reste dans les caves de Saint-Germain-des-prés. Il était un trompettiste confirmé dans l’orchestre Abadie-Vian ave lequel il a fait plusieurs tournées. Il fréquentait de près tout ce que Paris comptait comme musiciens de jazz et tous ceux qui débarquaient des USA : Duke Ellington, Charlie Parker et Miles Davis. Vous avez reconnu dans la bande sonore du spectacle des extraits de sa musique pour le film de Louis Malle « Ascenseur pour l’échafaud».

Une heure trente de vrai théâtre solide, captivant qui traite d’un thème qui reste toujours d’actualité.
Marc Gooris joue avec authenticité et le visage de la haine cette énorme supercherie.
Audrey Lebastard et Joanna Bertrand, deux jeunes comédiennes qui nous viennent de Verdun, interprètent avec vérité et justesse les deux jeunes filles à l’éveil de leur sexualité et de leur désir d’homme.
Il n’y a rien de choquant, ni de pornographique dans ce spectacle présenté jusqu’au 31 mars au public de vingt heures trente, mais aussi à de nombreux groupes scolaires au-dessus de 14 ans.
Ce spectacle donne l’envie de mieux découvrir ce grand écrivain français que fut Boris Vian, né en 1920 et décédé en 1959. Il avait 39 ans et avait vécu plusieurs vies dans la moitié d’une seule.
Les presque quarante années que Boris Vian a vécu peuvent être un fil conducteur pour étudier l’histoire, ou une certaine histoire de l’évolution européenne au 20ème siècle, qui se serait incarnée dans une certaine jeunesse parisienne de l’après-guerre.
(Extraits de la pièce de Boris Vian « J’irai cracher sur vos tombes » ainsi que de propos publiés dans le dossier pédagogique rédigé par le Théâtre de la Clarencière)
Roger Simons,
Un spectacle dont nous ne parlons pas ?
N'hésitez pas à nous écrire
theatre@cinemaniacs.be




Le Progrès - Lyon
Ain, lundi 28 août 2006, p. 4
Festival de théâtre : du Boris Vian parfaitement retransmis
G.D.
Marc Gooris brûlant et provocateur dans « J'irai cracher sur vos tombes »
La vengeance est un plat qui se mange froid, mais ce thème au coeur de la pièce de Boris Vian, magistralement interprétée par Marc Gooris, a donné lieu à des situations «chaudes». Âmes sensibles et pudibondes s'abstenir.
Dénonciation du racisme et de l'intolérance
Récit d'une vengeance, dénonciation du racisme et de l'intolérance, ce pastiche de roman noir fut publié en 1946 sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, un prétendu auteur américain. Ce best-seller fut jugé à l'époque immoral et pornographique, ce qui amena son interdiction en 1949 et la condamnation de son auteur pour outrage aux bonnes moeurs. Dans son adaptation, Marc Gooris n'a pas voulu édulcorer le propos, très proche de la volonté de son auteur. Où se trouve la violence, chez ceux qui ont cruellement tué son frère, sous le seul prétexte qu'il était noir, ou chez Lee Anderson le héros de cette macabre histoire ? Il veut rien de moins que venger le « gamin » oeil pour oeil et dent pour dent en faisant rendre l'âme à deux petites de bourgeoises, illustration de ce racisme de la vie ordinaire. Pour cela il va devoir les séduire, les rendre amoureuses pour que, tels des fruits trop mûrs, elles tombent dans ses griffes.
Le pornographe du phonographe
Sur des airs de jazz, chers au célèbre trompettiste qui hantait juste après guerre les caves de Saint-Germain des Pré, la toile d'araignée se tisse implacablement, chronique de cette descente aux enfers annoncée.
Marc Gooris se lance éperdument dans des scènes torrides, très réalistes, avec ses complices de scène Joanna Bertrand et Audrey Lebastard, qu'il parviendra à conquérir. Affûté comme un rasoir, le comédien dans un décor clair-obscur, cultive l'ambiguïté, et se révèle excellent dans cette partition, s'enivrant à souhait de jazz, d'alcool, de verbe et de vices. Tel un chat, il va torturer ses souris avant de les achever dans des scènes cruelles, presque barbares. Poignant, on prend le tout comme un coup tellement c'est fort. On se sent mal à l'aise devant une cette violence, celle du racisme et de l'intolérance se trouvant rangées dans le même sac que celle de cette vengeance froide et méthodique. Au terme de cette dérive, de ce déluge de mots, Lee sera arrêté, gravement blessé, et pour faire bonne mesure, pendu dans la foulée pour ses méfaits. On s'en sort, un rien groggy, par une pirouette ironique et musicale What a wonderful world
G.D.
© 2006 Le Progrès - Lyon. Tous droits réservés.



Scolaires : 10h00 - 14h00 - 20h30
P.A.F. : 5 €

Tout public :
Les vendredi 24, samedi 25 mars 2006
vendredi 31 et samedi 1er avril 2006 à 20h30
P.A.F. : 12 € - étudiant : 8 €- Article 27 : 1,25 €

 

Festival du film d'Architecture